Entrevista a Laura: guest flow, operador animador de atracciones y recepcionista de hotel

En esta entrevista, podrás conocer la evolución de Laura trabajando en el parque Disneyland París durante más de 9 años, pasando por varias divisiones y puestos de trabajo diferentes: guest flow, atracciones y como recepcionista de los hoteles del resort. Esta entrevista fue realizada en francés, el idioma natal de Laura. Recuerda que puedes traducir la página web desde el botón Translate integrado o con Google en tu navegador, opciones:

Presentation:

Je m’appelle Laura et j’ai 28 ans. J’ai commencé à Disney en juillet 2015, par un CDD au niveau de Guest Flow, le 17 juillet 2015. Gestion du flux au niveau du parc, personnages, parades, spectacles et certains photolocations. C’était un CDD de 6 mois avec une période d’essai. Ensuite, j’ai eu la fin de mon contrat et j’ai attendu afin d’avoir un nouveau contrat 8 mois plus tard. À nouveau Guest Flow, 4 mois en CDD au même poste. Après deux semaines pour obtenir du coup un nouveau CDD de 9 mois en attraction à Fantasyland. C’est là que j’ai signé mon CDI. À ce moment-là, il n’y avait plus de période d’essai graces aux CDD’s precedents. Ensuite, je suis restée en attraction un petit moment, deux ans. Après, je suis passée à la réception des hôtels pendant 1 an et demi – 2 ans, avec le COVID entre-temps. Avec le COVID, soit on retournait en chômage partiel, soit en centrale de réservation CRO (car je parle néerlandais aussi), soit en attraction. Donc, j’ai choisi d’aller en attraction. Étant donné que c’était un milieu qui m’avait plu, je suis retournée à Fantasyland, ensuite j’étais au campus Avengers, pour l’ouverture du land et ensuite me voilà sur BTM (Big Thunder Mesa à Frontierland.

Comment es-tu arrivée à Disney?

Comme plusieurs personnes qui travaillent ici, c’est parce qu’à la base, elles aiment beaucoup venir sur le parc avec la famille. J’étais à la recherche d’un CDD d’été, pendant ma première année à l’université en tourisme en Belgique. Avec ma famille, on venait de temps en temps à Disney. Après mon année de cours, j’avais deux mois où je pouvais aller travailler. Ils avaient fait un entretien dans chaque capitale européenne cette année-là. Et à Bruxelles, j’ai fait mon entretien, pour recevoir un contrat de 6 mois, mais malheureusement, je ne pouvais faire que 2 mois l’été. En tout cas, ils ont accepté un départ anticipé.
Après mes deux mois de contrat, je ne me voyais pas partir de Disney. La plupart des gens commencent par un CDD et finissent par ne plus vouloir repartir.

Parle-moi de ton expérience pendant l’entretien

C’était à Bruxelles. On arrivait tous dans une salle avec des chaises et les cast members présentaient l’entreprise et leurs valeurs. Ensuite, on faisait des entretiens deux par deux. Un binôme qu’on ne connaissait pas d’avance. On parlait entre nous pour se détendre et nous mettre en confiance, le recruteur se concentrait un peu sur l’un, puis sur l’autre. C’étaient deux profils complètement différents. Mon binôme avait choisi la restauration parce qu’il était chef et j’avais choisi attraction, boutique. La cast member que j’ai eue était hollandaise et, vu mes origines, elle m’a fait l’entretien dans les trois langues : français, anglais et néerlandais. Deux jours plus tard, j’ai reçu un mail me disant que j’étais dans le pool de bourse de travail, mais deux semaines plus tard, je recevais mon premier contrat.

Résidences Disney

J’ai vécu trois fois à La Boiserie à chaque contrat, la nouvelle résidence. En juillet 2015, la résidence venait d’ouvrir après les travaux, donc j’avais un logement tout neuf. L’avantage: c’était bien car je venais de commencer dans la vie active à 18 ans et Disney nous enlève une épine du pied avec le fait d’avoir le contrat et le logement tout en même temps. Contrairement à quelqu’un qui souhaite commencer sa vie ailleurs et qui doit à la fois trouver un travail et un logement, surtout si on n’a pas de CDI, commencer sa vie ailleurs sans preuve de pouvoir payer son loyer, c’est pas facile de trouver un nouveau logement. C’est quand même une grande aide et pas beaucoup d’entreprises proposent un logement.

Une fois que tu as eu ton CDI, comment as-tu vécu le passage du CDD au CDI?

Au moment de savoir qu’on a eux notre CDI, on pouvait rester dans les résidences un mois après la date de fin du CDD. Je suis restée un mois de plus et avec des amis dans la même situation, on avait trouvé un logement vers Torigny et on est partis en colocation. C’était une maison à 4 et c’était plus simple à payer. Je voulais rester et j’étais habituée aux contrats donc ce n’était pas nouveau comme expérience.

Guest Flow, expérience dans la division

Je pense que, des métiers que j’ai pu exercer dans le parc, c’est celui qui touche le plus à la magie Disney. Parce qu’on est constamment en contact avec l’entertainment et on ne va pas se mentir : la grande différence entre Disney et d’autres parcs d’attraction, en France, en Europe ou dans le monde entier, c’est principalement axé sur la qualité du spectacle, la rencontre avec les personnages, les films Disney connus de notre enfance, et la plupart des gens viennent plus pour ça que pour les attractions. Si c’était juste des attractions, je pense qu’ils iraient dans d’autres parcs spécialisés là-dedans. On est en lien direct avec la parade, les feux d’artifice ou alors des spectacles en salle : Reine des Neiges, Star Wars à l’époque quand j’y étais. Ensuite, il y a tout ce qui est rencontre avec les personnages : Pavillon des Princesses et Meet Mickey Mouse, et ça c’est vraiment magique, toutes les petites filles quand on les fait entrer dans la salle ou les enfants avec Mickey, ils ont leurs yeux qui pétillent parce que c’est leur princesse préférée. Là, on est quand même fiers et on peut vraiment dire que FAIRE RÊVER C’EST UN MÉTIER, car on le voit dans les étoiles des yeux des gens.

Comment il est une journée au Guest Flow ?

Globalement, les journées ne se ressemblent pas au Guest Flow. C’est ça le problème par rapport aux autres métiers que j’ai pu faire. En gros, on peut très bien être dans une journée où on fait l’ouverture : vérifier que les gens ne courent pas quand ils arrivent au parc, qu’ils accèdent à chaque land de façon sereine. Gérer les heures magiques (voir entre les gens qui sont dans les hôtels et les pass annuels qui peuvent entrer plus tôt ou non). On fait aussi de l’info land pour donner des informations de tous types, aux visiteurs. Il y a aussi les photolocations. Généralement, on est aussi sur une scène de théâtre. On peut faire tout notre shift là-bas, mais cela demande des formations supplémentaires. Par exemple, pour Le Roi Lion, comme il y a cinq spectacles, on va passer toute la journée au théâtre, de 9h à 17h. Pareil pour les atractions, comme Meet Mickey Mouse ou le Pavillon des Princesses. Pour la parade et l’illumination, à mon époque, il n’y avait qu’une seule parade et le shift de Dreams clôturait la journée.

Parlons de ton expérience aux attractions

J’ai fait Fantasyland, connait par Fanta 1 entre nous. Le métier en soi c’est l’accueil des visiteurs, on reste des opérateurs animateurs d’attraction: accueil et animation. On essaie de tout faire de façon thématique, à correspondre à son land et à l’attraction. Faire attention aux gestes, à l’attitude en scène, pour que cela reste cohérent. Ensuite, on embarque les visiteurs en toute sécurité. Le matin, on vérifie tous les éléments de l’attraction pour accueillir nos visiteurs en toute sécurité et opérer toute la journée. On vérifie les critères d’embarquement, on envoie les véhicules et on fait débarquer pareil, en toute sécurité, et on recommence.

Tu as travaillé aussi à la réception de l’hôtel, comment t’as vécu l’expérience ?

Ça change par rapport à l’attraction. C’est plutôt statique, c’est le seul aspect que je pourrais reprocher. Personnellement, je me considère comme quelqu’un de plutôt dynamique, qui a besoin de bouger dans sa journée. À l’âge actuel, pour l’instant, c’est peut-être quelque chose qui me correspond moins. Je ne dis pas que ça ne me correspondra jamais, peut-être plus tard, quelque chose de plus posé, mais actuellement non. Le métier est plutôt intéressant, ça nous permet d’avoir un contact avec les visiteurs. On a l’impression d’être à Disney sans être à Disney, car on donne les informations pratiques : tickets d’entrée, accès au parc, informations générales, mais on ne va pas parler beaucoup de Disney. On va se concentrer principalement sur un métier d’hôtellerie qu’on peut retrouver un peu partout dans le monde. Ce qui est intéressant pour l’avenir si jamais on veut quitter l’entreprise et retrouver ce métier ailleurs. J’ai obtenu mon contrat à la réception d’hôtel avec un transfert entre divisions, en interne.

Contrat temporel de deux mois en interne, avantage de Disney de changer de métier assez facilement

On commence presque tous par un CDD intérne : cela nous permet de voir si le métier nous convient et sinon on retourne à notre ancienne location, car notre place est malgré tout gardée à notre retour. 2 mois en CDD, CDI direct par la suite. J’aurais pu rester plus longtemps mais à cause du COVID, novembre 2018, je suis repartie et revenue en septembre 2020. J’ai pu faire office clerk au début pendant 4 mois et j’ai commencé ma formation de rooms control. On s’occupait du contact avec le housekeeping au Ranch Davy Crockett. J’ai fait tous les hôtels, en transferts journaliers, sauf le New York qui était en travaux.

De toutes les attractions, tu te souviens sur lesquelles tu as travaillé ?

Je vais parler des attractions où il y a des machines et après des check-outs que j’ai faits. Dumbo, Blanche-Neige, Carrousel, Pinocchio, Casey Jr, Peter Pan’s Flight, le château aussi qui est considéré comme une attraction. Web, Flight Force et actuellement Big Thunder Mountain. En check-outs : parade, Meet Mickey Mouse, Pavillon des Princesses, Chaparral Theatre et aussi Videopolis Theatre.

Pour travailler en attraction, as-tu dû passer des formations ?

Certaines attractions ont un nombre de jours de formation, les petites voient 3 jours ou les plus grandes, 6-7 jours de formation. Les formations se divisent en phases, de l’accueil et des postes plus simples jusqu’au côté plus avancé où l’on gère la sécurité par soi-même.
D’abord, on a les explications, on doit expliquer ce qu’on a appris et après, on est testé sur le terrain.

Comment était pour toi de découvrir le monde derrière les attractions ?

Il faut davantage valoriser ici à Disney le métier d’opérateur-animateur d’attraction que dans d’autres parcs d’attractions, car Disney met vraiment en avant la sécurité des gens. Je pense qu’on trouve à Disney beaucoup plus de consignes de sécurité que dans d’autres parcs d’attractions. Parfois, les gens trouvent cela un peu «relou» qu’on insiste sur des choses qui peuvent leur paraître futiles, mais si on nous le demande, c’est parce qu’il y a un aspect sécuritaire derrière, pas pour les embêter ou les empêcher de profiter.

Les moments les plus mémorables à Disney et touches de magie

Le moment le plus mémorable : On a souvent, tous les ans, des périodes où on a les lanières Make a Wish qui viennent à Disney, car ils ont fait un souhait et l’association paie le séjour en général. J’ai rencontré, quand j’étais à Guest Flow, une petite fille dont le rêve était de rencontrer Anna et Elsa. Sauf qu’à ce moment-là, elle n’est pas venue avec Make a Wish et c’était un peu compliqué d’essayer d’organiser cette rencontre. J’ai essayé de pouvoir l’organiser, mais cela n’a pas pu se réaliser immédiatement quand on s’est vues. Par la suite, mon contrat s’est terminé, je suis revenue 8 mois plus tard et un jour où j’étais en poste pendant la parade, j’entends mon prénom. Je commence à chercher qui m’appelle et c’était en fait la même famille qui était revenue. Ils m’ont remerciée parce qu’ils sont venus avec Make a Wish et grâce à tous les conseils que je leur avais donnés, ils ont pu réaliser le rêve de la petite de rencontrer Anna et Elsa.

Les aspects les plus difficiles et compliqués de ton métier

Globalement, ce qui va être vraiment difficile, c’est qu’il faut aimer les gens, le public et le contact, que ce soit avec les équipes. Parce qu’on reste de grandes équipes à Disney, il ne faut pas oublier qu’avec les saisonniers, on est entre 15 000 et 17 000 employés. Il faut surtout aimer le public, qui est international. Il faut avoir une adaptabilité avec les personnes avec qui on va parler. Un public espagnol n’est pas le même qu’un public anglais, français, etc. La phase d’adaptation peut être un peu plus compliquée au début. Plus les années passent, plus le public s’attend à une certaine prestation vu le prix d’entrée, et les gens deviennent parfois un peu compliqués, avec des confrontations ponctuelles, à cause des barrières culturelles. Si c’est par rapport à la peur à cause des procédures, on a quand même un gros accompagnement derrière, donc il ne faut pas spécialement s’effrayer. On va être soutenus par les formateurs et il y a toujours des choses mises en place pour que les Cast Members se sentent à l’aise.

Combien de langues parles-tu ?

Français, néerlandais, anglais et un peu d’espagnol.

Ton rôle principal ou rôles dans ton attraction actuelle : Big Thunder Mountain

Poste d’accueil à l’entrée de l’attraction : vérifier l’âge des enfants qui entrent, s’ils font la taille. Que toutes les personnes correspondent aux critères d’embarquement, qui changent selon l’attraction. Par exemple, tel handicap ne va pas être toléré par rapport au fait que cela peut être dangereux pour la sécurité du visiteur en cas d’évacuation, comme les femmes enceintes qui ne peuvent pas monter sur les montagnes russes. Dire bonjour, essayer de s’adapter à son public et faire en sorte de personnaliser l’expérience pour chaque personne qui entre. Que chaque personne se sente unique fait partie de notre métier.

Ensuite, il y a les positions de groupage : mettre les personnes sur les rangées, encore une fois vérifier les critères d’embarquement.
Un autre poste : celui qui vérifie spécifiquement les critères d’embarquement. C’est toujours important, les critères. S’assurer que les visiteurs soient bien installés, dans le sens de la marche, ceux déjà installés à l’intérieur du train ou des véhicules. Vérifier toujours qu’ils peuvent embarquer et qu’ils ont le droit d’être là. Les systèmes de retenue ont bien été installés par les visiteurs, que les sacs soient au sol, vérifier qu’on a le droit d’envoyer notre véhicule en toute sécurité et faire attention à notre environnement pour être sûr que l’attraction fonctionne en toute sécurité. On a des boutons d’arrêt d’urgence si jamais on détecte un problème de sécurité, pour pouvoir arrêter le mouvement de l’attraction, encore une fois pour que les visiteurs soient en toute sécurité dans notre parc.

Il y a aussi les personnes qui vont s’occuper des visiteurs avec les cartes de facilité ou de priorité.
Tour de contrôle qui gère l’attraction en général. C’est un peu pareil partout, les noms des positions changent mais le métier ne change pas forcément : une personne à l’accueil, une personne pour les cartes de priorité, et d’autres pour l’embarquement et le débarquement des visiteurs.

Conseils pour quelqu’un qui n’a pas encore travaillé à Disney ?

Le fait qu’on arrive tous sans attache fait qu’on se lie tous les uns aux autres. Au final, on n’est pas nombreux à avoir nos familles et amis sur place. La routine s’installe et on reste à Disney à cause des personnes qu’on rencontre. Un conseil vraiment pour les personnes qui arrivent : soit pour l’attraction ou l’hôtellerie, en hôtel minimum trois langues parlées, français et anglais, et une troisième langue, c’est un plus. En attraction, un minimum d’anglais quand même, sinon cela devient compliqué. Les gens qui ne parlent que français sont envoyés en food ou propreté pour qu’ils acquièrent d’abord les bases d’anglais, puis ils peuvent changer en attraction ou autres. Il y a beaucoup de positif et d’avantages, mais il ne faut pas oublier que le contact avec les visiteurs en masse peut rendre anxieux. Il faut savoir s’adapter au travail avec le public. On parle sur des grosses attractions comme BTM, où on peut brasser plus de 22 000 personnes dans une même journée. Cela veut dire que moi-même, comme petite Cast Member, sur une demi-journée, je fais embarquer 10 000 personnes.

La vie proche de Paris comme Cast Member ?

Quand j’étais plus jeune, j’aimais bien sortir à Paris de temps en temps. La facilité, à Paris, on peut trouver comme à New York ou Londres, un point zéro. Peu importe la passion qu’on a dans la vie, on peut trouver quelque chose qu’on aime, et avec le RER c’est plus accessible. Maintenant, en vieillissant, ça change, tout commence à prendre de la valeur et il y a plus de choses qui s’installent autour de Disney. On peut retrouver tout, et ça commence à se déplacer et migrer aux alentours. Le coin de Val d’Europe, Chessy, ça n’arrête pas de prendre de la valeur. Torcy, Bailly, etc., c’est non-stop en construction de logements, bâtiments, commerces, donc on vit très bien avec les alentours de Disney.

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